Chères et chers collègues
Le vote pour les trois conseils centraux de notre université a été massif (à près de 80%, collèges enseignants et BIATSS confondus).
Vous, électrices et électeurs, avez choisi le sérieux et l’efficacité d’une équipe dont la seule préoccupation est la réussite de notre université et qui a su prouver que ses engagements ne sont pas qu’électoraux.
Nous vous remercions très sincèrement de cette marque de reconnaissance.
La large victoire de notre équipe (6 sièges sur 8 au collège A (PU) et 5 sièges sur 8 au collège B (MCF, PRAG, PRCE, CDI, CDD)) nous conforte dans la politique de création d’emplois, le rétablissement des finances et la prolongation des programmes immobiliers qui ont marqué notre premier mandat guidé par la défense du service public. Comme nous l’avons indiqué dans notre programme, un attachement particulier continuera d’être porté au soutien à la recherche et aux formations, et à la qualité de vie travail.
Nous laissons aux organisations syndicales et étudiantes le commentaire des résultats qui les concernent.
Plus que jamais à votre service,
La présidence de l’université Paul-Valéry Montpellier 3
Chères et chers collègues,
Depuis près de quatre années, l’actuelle présidence a répondu aux nombreux défis auxquels notre établissement a dû faire face, en particulier la défense et la promotion de l’emploi de titulaires en créant plus de 40 postes d’enseignants-chercheurs et d’enseignants et 20 de BIATSS, et en identifiant 93 supports de BIATSS à mettre progressivement au concours. Plutôt que de masquer la réalité d’un budget structurellement déficitaire depuis de nombreuses années, du fait d’un désengagement de l’État, elle a fait le choix de la transparence et de la négociation avec le Ministère et a obtenu 6 millions d’euros supplémentaires pérennes. Durant cette mandature, contrairement à ce qu’a affirmé à longueur de communiqués l’opposition, elle a renforcé les conseils centraux en les appelant à se prononcer sur toutes les grandes décisions qui concernent notre Université (EPE, vote des comités en charge des repyramidages, thématiques du PIA, choix de l’alliance européenne, …) et en ouvrant largement la parole au débat, comme cela peut se vérifier dans les comptes-rendus des séances dont la pratique a été rétablie dès son arrivée après plus de 2 ans d’inexistence. Un gros travail a été réalisé pour pallier le déficit de m² de notre établissement, par exemple en obtenant, de la part du Ministère, le site Boutonnet et en inaugurant ATRIUM, un projet qu’Anne Fraïsse avait décroché lors de son premier mandat. Ces résultats, de même que l’ensemble des réalisations du mandat, peuvent être retrouvés dans le bilan que nous vous avons adressé.
À partir de demain, et durant deux jours, vous aurez à nouveau l’occasion de décider de l’avenir de notre communauté en votant pour vos représentantes et représentants aux conseils centraux de l’Université. Vous pouvez choisir une opposition dont la potentielle équipe de direction est à ce jour inconnue et qui a refusé de débattre pour défendre son programme. Pour notre part, nous vous proposons de prolonger le travail que nous avons réalisé ensemble depuis 2021. En choisissant les listes Stratégie, vous voterez pour une équipe et un programme clairement identifiés, et des collègues qui ont à cœur de défendre notre Université. Élue, notre équipe continuera ses politiques de création d’emplois publics et d’assainissement de nos finances en poursuivant les négociations sur l’augmentation de notre dotation courante avec le Ministère. Nous ferons de l’EPE un instrument de défense du service public et mettrons au centre de nos préoccupations l’amélioration de la qualité de vie au travail et du dialogue social.
Les 5 et 6 novembre, votez Stratégie UPVM – Continuons à bâtir ensemble
Chères et chers collègues,
Ce second mail revient sur quelques contre-vérités et insinuations calomnieuses. Il est accompagné de trois documents.
– Le groupe « Renouvelons les Énergies » insinue que la création de l’EPE ou les réflexions sur la question du temps de travail et des primes des personnels BIATTS font partie des choix contraints que notre politique nous forcerait à faire. Or il n’y a aucune clause de financement supplémentaire dans la création de l’EPE et si la question du temps de travail et des primes est abordée maintenant c’est qu’il faut prévoir pour financer cette mesure, si un accord est trouvé, 500 000 euros de dépenses supplémentaires dans le budget initial 2025 (il est donc pour le moins curieux d’y voir la volonté de contraindre l’université à réduire ses dépenses). Après enquête de la Cour des comptes, le précédent gouvernement prévoyait de sortir à l’automne un arrêté pour ramener le service des BIATS à 1607 heures. Et il est peu probable que notre nouveau gouvernement, vu ses orientations, abandonne cette mesure. Quand l’arrêté paraîtra, il sera trop tard pour discuter de mesures compensatoires, alors oui nous avons pris nos responsabilités et mis le sujet sur la table.
– « le déficit de l’établissement apparaît désormais structurel », ce dont nous serions fiers comme s’il s’agissait de notre œuvre. Non, le déficit est structurel c’est-à-dire qu’il provient de l’inadéquation de la dotation d’État avec les dépenses pour charges de service public. L’article de l’AEF sur les dotations par étudiant qui nous situe tout en bas du tableau (voir documents « SCSP_par_étudiant_1 » et « SCSP_par_étudiant_2 ») le montre amplement ainsi que le rapport des inspecteurs de l’IGÉSR. Et sans doute faut-il plus de courage politique pour dénoncer cette situation et vouloir la faire changer que pour l’accepter passivement en rognant année après année sur la masse salariale de l’établissement.
– « habile mise sous tutelle qui ne dit pas son nom » : nous ne sommes pas plus sous tutelle que toutes les années précédentes ; une équipe qui a dirigé plus de quatre ans l’université ignorerait donc que budget et postes se discutent au Rectorat bien en amont et dépendent en définitive de la validation de la Rectrice, puisque nous sommes un service public ? il est vrai que lorsqu’on ne demande rien et que l’on n’obtient rien, point n’est besoin de négocier, le ministère est tout de suite d’accord.
– « coup d’arrêt brutal aux opérations immobilières » : Réhabilitation des amphis obtenue dans le plan de relance, ouverture d’Atrium, réhabilitation de Ramon Llull en cours de réalisation, doublement du financement pour le projet du site de Béziers qui est en phase de choix des architectes, passage de 4,5 M€ (obtenus par l’équipe précédente) à 10,5 pour la « Fabrique » (le projet, financé par la Région, va démarrer après celui de l’Agro « Vignes et vins » prévu antérieurement), réhabilitation du D prévue en fin de CPER et dont les travaux ne peuvent commencer avant la fin de Ramon Llull car les deux chantiers sont trop proches, création d’une crèche avec la Municipalité de Montpellier et des perspectives d’attribution et de financement pour le site Boutonnet qui vont être finalisées cet automne. Le tout sans grever le budget de l’établissement. Qu’aurions-nous pu faire ou obtenir de plus ? On se demande bien où est le coup d’arrêt ?
– Quant à « la distribution inéquitable des postes » le plus simple est que vous en jugiez sur pièce en examinant le tableau (document « Bilan postes créés par départements ») des créations de ces trois dernières années dont la stratégie politique est très claire et affichée : ramener l’ensemble des départements à un minimum de 60% d’encadrement par des titulaires ; les postes sont attribués, selon les propositions votées par les départements, UFR et ITIC, aux départements en sous-encadrement massif. Un poste par an relève d’une stratégie différente (humanités numériques, politique de maintien de la diversité des langues, écologie et aménagement du territoire, sport et handicap). Les transformations de la nature de certains postes correspondent aux demandes des UFR ou à la stabilisation des postes « loi ORE »
– La « gestion de certains repyramidages » n’a rien de népotique. Elle correspond à une procédure précise puisque « Conformément au protocole d’accord signé le 12 octobre 2020 avec le SNPTES, le SGEN CFDT et l’UNSA et la CPU, les possibilités de repyramidage ont vocation à être utilisées dans les sections pour lesquelles le ratio PR/MCF est le plus défavorable […] au sein de votre établissement, la ou les sections suivantes ont été identifiées comme répondant plus particulièrement à cet objectif : 05, 06, 07, 11, 12, 14, 16, 18, 19, 70 et 71 ».
On peut bien sûr toujours s’interroger sur la possibilité de refuser une mesure qui permet la promotion de certains de nos collègues mais l’on ne peut pas promettre de choisir les sections CNU avec le plus de candidats puisque cela va à l’encontre du protocole qui recommande de commencer par les sections ayant le moins bon ratio.
Alors non, Mesdames et Messieurs du groupe « Renouvelons les Énergies » nous n’avons pas créé le déficit structurel de notre Université, ni mis fin aux opérations immobilières et aux investissements, nous ne sommes pas sous tutelle ni réduits à des choix contraints, nous n’avons pas distribué de façon inéquitable des postes (et en disant cela c’est à ceux qui les ont reçus que vous faites injure), ni repyramidé autrement que le voulait la loi.
Mais finalement vos attaques nous permettent de mieux nous expliquer et de mieux mettre en valeur un bilan que peu d’équipes peuvent revendiquer.
Courriel envoyé à la liste elections.personnels@univ-montp3.fr, lundi 14 octobre 2024
Chères et chers collègues,
Pour une vraie politique des personnels. Dans le cadre de la campagne électorale, l’équipe « Renouvelons les énergies » a écrit sous ce titre un mail à la communauté contenant sarcasmes et insinuations calomnieuses. Notre équipe ne répondra pas sur le même ton mais souhaite cependant aborder, dans ce premier mail, les vrais points de divergence entre nos visions de l’avenir de notre université. Par ailleurs, dans un second mail, nous répondrons aux attaques dont il nous est facile de montrer qu’elles sont calomnieuses.
L’équipe qui se moque de nous pour avoir créé des postes n’en a, elle, pas créé ; même les 1.042.000 € de masse salariale soclée que la loi ORE a apportée à notre université ont servi à masquer provisoirement le déficit.
Une lettre du président Gilli à la DGSIP liste ainsi les créations de postes de la loi ORE :
« La saturation du plafond d’emploi est également due à la création d’emplois sur les crédits ORE en support à l’augmentation des capacités d’accueil et aux dispositifs d’accompagnement pour la réussite étudiante. En regard de la masse salariale soclée de 1.042.000 €, 24,5 ETP ont ainsi pu être créés pour porter les dispositifs, à savoir 7 emplois enseignants et 1 emploi BIATS titulaires et 16,5 emplois enseignants non-titulaires. Deux CDD BIATS ont dû également être recrutés pour le suivi du dispositif. Conformément aux directives ministérielles, l’ensemble de ces emplois est à décompter du plafond 1. »
Mais à notre retour à la direction, il n’y avait que 2 postes d’enseignants titulaires supplémentaires par rapport à 2016 ( septembre 2016 : 536 titulaires enseignants-chercheurs et enseignants, septembre 2020 : 538 titulaires enseignants-chercheurs et enseignants) ce qui signifie que d’autres postes pérennes avaient été supprimés. Tout cela pour éviter soigneusement d’afficher un déficit dont l’université n’était en rien responsable et payer de nos postes le manque d’engagement de l’État.
Et que dire « des conditions de travail dignes et du sens des missions » et de la lutte contre « le tarissement de débouchés pour les jeunes docteurs.e.s » revendiquées dans le mail de nos opposants quand leur équipe a privilégié la création d’emplois d’enseignants non-titulaires et qu’ils nous reprochent la création de postes de titulaires (septembre 2024 : 575 titulaires enseignants-chercheurs et enseignants, soit 37 jeunes collègues titulaires supplémentaires) .
Nous, (sans parler de la campagne de cette année), nous avons créé 37 postes d’enseignants-chercheurs et d’enseignants, 20 de BIATSS et identifié 93 supports de BIATSS à mettre progressivement au concours. Exsangue, prétendent-ils, notre université commence à ne plus l’être grâce à nous car le sang, les forces et la vigueur d’une université ce sont ses personnels qui doivent être en nombre suffisant pour assurer les charges de service public que lui confie l’État.
Avons-nous ruiné par ces créations notre université et fait naître son déficit financier ? Non, l’argent que réclamait l’équipe « Énergie » quand elle était à la direction, elle ne l’a pas obtenu et la dégradation financière de l’établissement est apparue en 2019 sous la direction de cette équipe comme en témoigne le rapport des inspecteurs de l’IGÉSR (Inspection générale de l’enseignement, du sport et de la recherche) de 2023, chargés d’une mission sur le déficit de l’université :
« La dégradation de la situation financière apparait dès 2019, mais ne semble toutefois pas immédiatement perçue : ainsi, le représentant de l’État au conseil d’administration du 17 décembre 2019 « rappelle que les indicateurs patrimoniaux sont bons et l’établissement est en bonne santé financière » alors même que la présidence indique que « la tutelle a été alertée sur la nécessité d’un soutien renforcé de l’État ». De même, l’évaluation du HCÉRES conduite en 2020 mentionne, au titre des points forts de l’établissement, « une situation financière saine ». La détérioration de certains indicateurs financiers connait en effet une accélération marquée entre 2019 et 2020 (période marquée par l’arrivée de plus de 1 000 étudiants en LMD), puis entre 2021 et 2022 (effectifs LMD constants), année qui correspond à la mise en œuvre partielle de la nouvelle offre de formation (master). . » p.12-13 rapport IGÉSR
Or, nous avons pris la direction de l’établissement en janvier 2021 et n’avons préparé que la nouvelle offre de formation des licences, celle des masters étant déjà finalisée.
Nous avons créé des postes et contrairement à ce qu’affirme l’équipe « Renouvelons les énergies », nous avons obtenu les financements nécessaires pour les créer. Nous avons obtenu 6 millions supplémentaires pérennes en trois ans (hors bien sûr les mesures de revalorisation du point d’indice) et l’approbation de Madame la Rectrice pour nos campagnes d’emplois afin de combler à la fois deux déficits parallèles, celui de l’insuffisance du budget alloué par l’État et celui du manque de postes. Ce fut tout l’objet des négociations menés avec l’État et le Rectorat qui ont abouti à la reconnaissance par les inspecteurs de l’IGÉSR d’un déficit structurel de 8,6 millions.
Voici quelques passages du Rapport IGÉSR 2023 qui montre que :
– L’UPVM3 est la plus mal dotée des universités LLASHS, elles-mêmes les plus mal dotées par rapport aux autres catégories
« L’UPV occupe une des dernières places en matière d’évolution de la subvention pour charge de service public (SCSP) dans le groupe des universités tertiaires de lettres sciences humaines, groupe lui-même bien moins doté que celui des autres universités. » p.6
« Au regard des comparaisons nationales, 8,6 M€ séparent la dotation de l’établissement de la moyenne des dotations des établissements de sa catégorie ». p.7
– L’UPV est très mal dotée en postes : ( et en réclamer et les obtenir n’est pas si simple contrairement à ce qu’affirment nos opposants)
« L’UPV apparait ainsi comme l’un des établissements les moins bien encadré, que ce soit pour les enseignants ou pour les personnels non-enseignants. » p.7
– L’université présente une situation de double déficit
« Cette situation de sous-dotation se combine avec un sous-encadrement de plus en plus marqué. Si l’on se réfère aux seuls enseignants titulaires, l’écart entre l’UPV et les universités du groupe tertiaire ALLSH se creuse à partir de l’année 2018-19 » p.7
« Sous-dotation budgétaire et sous-encadrement caractérisent ainsi l’université Paul Valéry et sont repris dans la note d’alerte du SGRA du 8 décembre 2022 qui souligne « une situation désormais partagée depuis la transmission par le ministère des indicateurs afférents dans le cadre du DSG 2020-2021. Cette situation désormais connue de tous a contribué à conforter la présidente dans sa recherche de moyens alloués par l’État afin de tendre vers une plus grande égalité des chances pour ses étudiants » p.8
– L’université a un déficit structurel de 8,6 millions et aucune marge de manœuvre pour le réduire sans porter atteinte à ses missions
« Les services du rectorat ont aussi produit des analyses très précises du déficit prévisionnel de l’établissement, distinguant sa part «conjoncturelle», estimé à 2,72M€ et sa part «structurelle», pour 8,6 M€, soit un déficit global de 11,32 M€. » p.5
« l’établissement ne dispose plus guère de marges de gestion interne pour assurer son activité récurrente, sauf à réduire de manière drastique son offre de formation et à dégrader fortement l’accueil des étudiants (notamment par une diminution des effectifs) » p.22
– Le rapport conclut à la nécessité d’un double rééquilibrage qui suppose l’augmentation de la dotation d’État et la création de postes
- « la DGESIP doit respecter son engagement de rééquilibrage à hauteur de 2 M€ par an pendant trois ans, étant entendu que ce rééquilibrage ne doit pas se substituer mais s’ajouter à la poursuite de l’augmentation de la SCSP (à hauteur de + 2 % par an). Un rééquilibrage en deçà de cet effort ne permettrait pas, du point de vue de la mission, un retour à l’équilibre, sauf à opérer une réduction drastique de l’activité de l’établissement et une forte diminution de ses capacités d’accueil ;
- un rééquilibrage à hauteur de + 8 M€ (+ 2 M€ sur 4 ans) faciliterait évidemment l’atteinte du résultat visé. Cette année supplémentaire de financement de rééquilibrage pourrait être conditionnée au retour à l’équilibre fin 2025 ;
- le rééquilibrage de la SCSP doit permettre de répondre simultanément à la situation de déséquilibre budgétaire et de sous-encadrement, les arbitrages internes devant veiller au respect de ce double objectif. » p.30
C’est ce que nous avons obtenu et que nous continuerons à obtenir jusqu’au rééquilibrage du budget et des postes. Les élus Énergie nous ont bien dit pendant quatre ans, année après année, qu’il fallait revenir à leur politique de simple gestion de la dotation attribuée et que nous n’obtiendrions rien de plus ; notre réussite leur a donné tort, nous avons plus de postes et plus de SCSP.
Quant à « leurs propositions constructives », nous aimerions bien les entendre car elles se sont toujours arrêtées sur ce sujet à ce qui est écrit dans ce mail « il faut plus de postes. Mais… » Car pour avoir plus de postes, il faut les demander et aller chercher leur financement. Partir comme ils le font de la nécessité d’équilibrer coûte que coûte un budget fondé à 83% sur une dotation insuffisante revient toujours à sacrifier les postes pour ne pas être en déficit. C’est ce qui nous est demandé depuis le début de la loi sur l’autonomie : geler des postes, fermer des formations et utiliser notre masse salariale pour compenser l’insuffisance de la dotation d’État. Les propositions en CA des élus « Énergie » se sont toujours arrêtées au « mais » car continuer aurait été demander que malgré la nécessité, on ne crée pas de postes, voire qu’on en gèle pour équilibrer le budget comme ils l’ont fait pendant 4 ans et dans leur mail, aucune proposition n’est faite sur ce point. Ne vous faites pas d’illusion, leur intention est de mettre fin à une stratégie de création de postes alors que nous sommes encore massivement sous-encadrés. C’est d’ailleurs une politique courante actuellement puisque la plupart des universités gèlent dans leur campagne d’emplois un tiers des départs à la retraite ou des mutations. Cette politique d’obéissance sans condition aux injonctions ministérielles peut-elle être suivie d’un effet positif ? Non puisque cette année 2024, 60 universités sur 73 devraient être en déficit malgré leurs efforts sur leur masse salariale. Donc geler des postes n’empêche pas le déficit d’une université de se creuser. Négocier des créations nous a permis au contraire d’obtenir des financements supplémentaires.
Les Cassandres qui ont dit que nous n’y arriverions pas vous disent à nouveau que nous allons vivre une catastrophe, que l’université va devoir faire des « choix contraints », « imposés » et c’est ce qu’ils feront, nous en sommes bien sûrs s’ils gagnent ces élections. Nous vous disons que, forts de ce que nous avons déjà fait nous allons continuer à créer des postes et à obtenir l’augmentation de notre dotation jusqu’à couvrir le déficit structurel de notre université.
Il y a donc deux visions de l’avenir de notre université :
L’ équipe « Renouvelons les énergies » accepte sans discuter que notre université soit la dernière en dotation d’État et vous propose un projet « novateur » qui consiste à discuter en interne de la façon de vivre avec cette dotation insuffisante ; elle est prête à adapter notre masse salariale et nos postes selon cette logique, comme elle l’a déjà fait et à soutenir ainsi la politique de désengagement de l’État dans le service public.
Notre équipe dénonce l’injustice de notre sous-financement, se bat pour créer des postes et faire augmenter notre dotation d’État ; c’est sans doute moins « novateur » puisque nous venons de le faire pendant quatre ans mais cela a l’avantage d’être efficace et d’être une véritable stratégie pour améliorer la situation de notre communauté et défendre ses intérêts. Cela demande persévérance et capacité à négocier sans fléchir avec nos interlocuteurs qui, s’ils partagent nos constats sont très réticents à nous accorder les moyens nécessaires. Nous continuerons à mener ces négociations comme nous le faisons actuellement.