Un bilan prend toujours l’allure d’un catalogue d’actions et celui-ci n’y échappera pas car il est nécessaire de pouvoir mesurer l’importance, quantitative et qualitative, de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire. Cependant, il est également utile d’avoir une vision d’ensemble et de comprendre comment une action s’inscrit de manière cohérente dans un projet général. C’est par cet aspect que nous allons commencer ce bilan des trois années et demie écoulées.
L’année universitaire s’est achevée par la publication, au Journal Officiel du 16 juillet dernier, du décret de création de l’établissement Public Expérimental (EPE), « Université de Montpellier Paul-Valéry », à compter de janvier 2025. Cette transformation de notre établissement n’est pas un acte isolé : elle s’inscrit dans le projet politique global qui sous-tend notre action fondée sur la défense d’un service public de qualité à destination de nos étudiants, porté par une Recherche active et performante. Outre la garantie d’indépendance qu’il nous assure, l’EPE va nous permettre de fédérer les forces du service public dans les Arts, la Culture, le Patrimoine et les Industries Culturelles et Créatives, pour faire de notre établissement l’élément moteur dans ce domaine de formations appuyées sur la recherche, fortement concurrencées par le privé. Il va assurer la reconnaissance de notre place nationale en affirmant notre identité forte et en faisant de notre Université une Université visible et reconnue pour sa recherche en LLASHS. C’est aussi au nom de cette politique de défense du service public que nous avons, par un dialogue permanent avec les tutelles, commencé à obtenir des moyens supplémentaires (postes, moyens budgétaires, locaux) pour combler le lourd déficit de l’établissement. Ce rattrapage, qui devra être prolongé, est déjà remarquable quand on sait que la plupart des établissements dont le budget décline gèlent ou suppriment des postes. C’est enfin toujours dans le cadre de la politique de service public que nous avons agi pour soutenir la recherche et la qualité de l’offre de formation.
Ce bilan débute par quelques « temps forts », marqueurs de notre action durant quatre ans. Ils sont emblématiques de la politique que nous souhaitons continuer à mener au service de l’université, de ses personnels et de ses étudiants. Au-delà des grands principes prônés par certaines listes, nous avons pris des mesures concrètes qui ont amélioré et continueront d’améliorer notre quotidien. Ils ont nécessité une présence et une action quotidienne, une volonté et une défense opiniâtre auprès des tutelles. Le renouveau de l’établissement a été initié par notre action et est sur une bonne voie. Il s’agit maintenant de nous donner les moyens de poursuivre cette action pour conforter les succès obtenus. Le message envoyé à nos tutelles, qui sont représentées dans les conseils, en particulier au conseil d’administration, doit être sans ambiguïté par un vote massif qui leur indiquera la volonté la plus large que cette politique se prolonge. C’est ainsi qu’elles sauront que la présidence agit bien au nom de la totalité de la communauté dont elle est issue et qu’elle représente.
La présidence de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3
Le 24 septembre 2024